Vers des organisations Opale
Depuis son arrivée sur terre, l’homme a modelé les sociétés à son image, en fonction de ses croyances, de son développement et de sa vision du monde.
Il y a 100 000 ans, il s’est d’abord regroupé en tribus familiales de quelques individus sans hiérarchie. L’égo n’était alors pas développé. Son objectif était sa survie dans une nature très violente.
Il y a 50 000 ans, les tribus atteignent une centaine de membres qui sur un plan cognitif et psychologique commencent à pouvoir gérer la complexité. Par contre les relations de cause à effet ne sont pas encore installées. Le monde est alors peuplé de créatures magiques. Les anciens et les chamans jouent un rôle essentiel dans une société qui n’est pas encore totalement organisée.
Il y a 10 000 ans, apparaissent des sociétés fondées sur la force et la domination par la cruauté. C’est l’avènement des empires et des royaumes. C’est encore un modèle que l’on retrouve aujourd’hui dans les mafias ou les gangs de rue.
L’entrée dans l’histoire et l’avènement de l’écriture est accélératrice pour le développement humain et de ses sociétés. Il devient alors possible d’administrer, de former, de fixer des contours, des appartenances, des exclusions, des autorisations, des interdits.
C’est l’émergence des grandes religions, de l’armée, de la vision manichéenne des choses. C’est la naissance des grandes institutions organisées de manière hiérarchique, avec ordre et méthode. La justice et la morale guident les actions dans un univers rendu stable et prévisible.
Le développement des sciences, de la compréhension du monde signe l’entrée dans le siècle des lumières et les révolutions industrielles. L’homme comprenant son environnement, il cherche à le contrôler et à le faire fructifier. Les sociétés s’orientent vers l’efficacité, le matérialisme, le contrôle de la nature et de son utilisation à des fins commerciales. L’homme ne doit plus subir la nature qui doit être à son service. Exploitation à outrance des ressources quitte à les raréfier, la construction de berges stables le long des fleuves et des cours d’eau pour éviter les crues meurtrières, les productions intensives et ce jusqu’à l’appauvrissement des sols… La nature ne doit plus gérer les activités humaines et mais au contraire doit lui fournir un rendement maximum. Selon la même logique, les entreprises s’organisent pour trouver les solutions les plus rentables. C’est l’avènement du Taylorisme et du lean. L’homme devient lui aussi un outil de production contrôlé par des processus et jugé selon des métriques.
Les années 60 voient en Europe l’arrivée des grands combats idéologiques comme le combat contre l’apartheid ou les ségrégations raciales , la lutte contre la peine de mort, la libération de la femme ou la liberté de culte. C’est l’apparition des associations et des organisations à but non lucratif. C’est l’émergence du bien être au travail, du partage des responsabilités, de la culture d’entreprise, de ses valeurs, de la responsabilité sociétale. Cette vision du monde a du mal à trouver son expression dans le monde de l’entreprise car il ne propose pas d’alternative et de modèle économique. Il est cependant un lanceur d’alerte sur les enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux de nos sociétés. Il est à l’origine de l’émergence des politiques RSE des entreprises.
Aujourd’hui, la prégnance des enjeux climatiques qui se font toujours plus pressants, l’incapacité des politiques à construire une vision prenant en compte les enjeux humains et planétaires, la vitesse toujours croissance des besoins d’adaptation des entreprises, signent l’émergence d’un nouveau paradigme, dit Opale, tourné vers la recherche de sens et d’interconnexion que ce soit au niveau individuel ou collectif.
Il s’agit de redonner du sens, une vision sociale, sociétale et environnementale aux décisions et aux actions tout en répondant aux contraintes du monde actuel. Les entreprises tendent à devenir un objet de développement individuel et collectif basé autour de la confiance et la responsabilisation des acteurs. Elles s’organisent en petits groupes autonomes, responsables, évolutifs et adaptatifs et connectés entre eux. L’objectif est de répondre aux enjeux de développement et de pérennité de l’entreprise tout en suivant la vision de sa mission et de sa contribution à la société en général.
Frédéric Laloux, dans son livre “Reinventing organizations”, propose une description de ce nouveau modèle des sociétés dites Opale au travers d’exemples qu’il a étudiés.
Cet ouvrage inspirant décrit en détail les trois fondements de ce sociétés Opales : auto-organisation, intégrité et raison d’être évolutionnaire.
Je vous propose de découvrir ce nouveau paradigme au travers d’un résumé du livre proposé par Anne-Claire Chène : http://www.reinventingorganizations.com/uploads/2/1/9/8/21988088/chene_synthese_laloux2014.pdf
Et vous quelle est votre vision et votre envie pour demain ? Comment la vivez vous au quotidien dans votre société et dans vos actions ?
Je serais heureuse d’en discuter avec vous.
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